lundi 22 août 2016

Preview IV - Sur quatre pattes

Règle en Suisse dans les sentiers, il faut toujours laisser la priorité aux quadrupèdes.





Preview III - Passo dello Stelvio

Voici en vidéo le célèbre col Passo dello Stelvio sous la neige un 6 août 2016.


jeudi 18 août 2016

Preview II - MTB en vrac

Voici la suite:

Visite au glacier de Morteratsch, touché.


On my way, entre deux destinations.


Le passo Forcola di Livigno complété.


La chute, oups une roche...


Diavolezza, la mer de glace.


Brusio, un viaduc qui donne le tournis.


mercredi 17 août 2016

Preview I - Aescher et Meglisalp

Voici 2 petits vidéos, preview de mon prochain montage.

Même avec la brume, Aescher dévoile son charme.



Meglisalp, après une heure de montée vertigineuse, fait son apparition avant la pluie qui durera plus de 12 heures. Une goutte de pluie tombe sur le micro de la GoPro privant l'enregistrement du son juste au pied du refuge. 



lundi 15 août 2016

Jour 16 - Retour à la maison

Départ de l'hôtel prévu à 8h mais il n'y avait personne à la réception pour que je paie ma chambre. J'ai donc attendu que cette personne sorte de son lit et arrive à la réception de l'hôtel. Ce n'est pas fort. C'est probablement la soirée au Street Parade qui est la raison de ce retard. 

Je quitte finalement à 8h30 pour me rendre à la gare de train. L'aéroport se trouve qu'à une station de train. En sortant de la gare sous l'aéroport, il ne faut que deux minutes pour accéder directement à l'enregistrement au comptoir de Swiss. Cinq minutes après mon arrivé, mon bagage est déjà en route vers l'avion. Dans mon cas, il me reste 3 heures avant le départ. 

Je passe donc rapidement la sécurité et les douanes en moins de 10 minutes. Ici c'est vraiment efficace et aucune attente contrairement à Montréal. 

J'ai donc beaucoup de temps pour flâner dans les boutiques hors-taxes et autres. Je fais le plein de chocolats avec mes derniers francs (il m'en reste 100CHF) et je vais attendre mon départ. L'aéroport, comme la majorité en Europe, n'est pas climatisé, seulement ventilé. Il fait chaud.  


Le vol sera particulièrement turbulent et l'avion fait un rebond sur le côté qui ne rassure personne à l’atterrissage. Enfin de retour. Ce que je pensais être une simple formalité en sortant de l'avion prit plus d'une heure et demie. Il y avait une attente de plus d'une heure pour passer aux douanes. Je réalise comment ici ce n'est pas efficace. Zurich pourrait certainement servir d'exemple.

Voici mes deux souvenirs rapportés. Un jersey du Stelvio et un autre de la Suisse. 



samedi 13 août 2016

Jour 15 - Zurich

Naturellement, puisque je quitte le Grisons, la belle température se montre maintenant le bout du nez. Même s'il ne fait que 8C ce matin, la température prévue pour cet PM sur Zurich sera de 27C, gros contraste avec la météo des derniers jours. 

Il faut compter 2,5 heures en train pour faire le transfert entre Davos et Zurich. Le paysage du Grisons fera lentement sa place à celui du canton de Zurich.






Dans le train, il y a un couple de personnes âgés qui fait le voyage avec moi entre Davos et Landquart. Le vieux monsieur à mes côtés sort de ses poches deux petits jeux d'habileté et m'en présente un. Il fabrique lui-même ces petits jeux pour ses enfants et ses petits-enfants. Je ne parle pas l'allemand, mais je saisi l'essentiel de son discours. 

Il me met au défi d'en solutionner un. Fabriqué à partir de clous, il s'agit de séparer les deux pièces liées sans forcer. Par un pur hasard, j'y arrive rapidement, mais quand il me demande de le refaire, ça se complique. Maintenant que je connais la solution, il me l'a offert pour qu'à mon tour, je vous mets au défi. L'autre jeu a été partagé avec les passagers de la banquette voisine.



Arrivé à Zurich, je vais porter mon bagage. En reprenant le train pour me diriger vers le centre-ville, je suis entouré de participants qui se rendent au Street Parade de Zurich. J'en vois de toutes les couleurs. Des jeunes, des moins jeunes, des familles, et des groupes. Le Street Parade est le plus gros festival de musique techno au monde. 

De retour au centre-ville, toutes les rues sont fermées. La police sécurise les lieux. La zone de fête est immense et en parcourant le centre-ville, tout le monde converge vers les scènes extérieures situées aux quatre coins de la ville. 

Les touristes qui n'en étaient pas informés seront déçu. La musique techno envahie toute la ville, peu importe où l'on se trouve. 






Je savais que cette manifestation musicale avait lieu ce weekend. Je me suis rendu à Zurich pour voir la célèbre voûte au poste de police de Zurich et faire du magasinage. Mauvaise surprise. Le hall d'entrée du poste de police est fermé pendant tout le Street Parade, soit depuis jeudi soir jusqu'à demain. Je me frappe donc le nez sur une porte fermée, mais sécurisé par cinq agents bien armés.

Toutes les boutiques et grands magasins sont également fermés depuis 13h. J'y suis arrivé vers 14h donc là encore, je me suis frappé le nez sur des portes fermées. Les services de transport sont également hors fonction étant donné que la foule prend possession des rues et boulevards.  

Je prends donc la direction vers Winterthur, petite ville en banlieue de Zurich pour faire le touriste dans le vieux Winterthur.

Winterthur est situé à 20min en train de Zurich. La vieille ville n'est pas très grande et se visite en moins d'une heure. Avoir su que Zurich était complètement fermé, j'aurais fait un aller-retour au Santis pour profiter de la vue par temps clair. Mais le dernier bus qui s'y rend est à 17h. Pas de chance. 


En fin d'après-midi, la vieille dame et son chum sont venus me rejoindre pour prendre un verre. Nous avons échangé sur nos aventures respectives durant la dernière semaine. Elle se remet de son opération et elle devra garder son épaule au repos pendant six semaines. Pas de vélo, pas de natation.


Je les invite à partager, elle et Patrick, une prochaine aventure en MTB, mais cette fois en Amérique du Nord, en Utah, au paradis du MTB. Sinon, pour trouver d'aussi hautes montagnes qu'en Suisse, il faudra aller du côté des Rocky Mountain. Je suis certains que les endroits autour de Montréal ne seront pas à la hauteur de ce que j'ai roulé en Suisse. 

J'ai fini mon séjour dans un restaurant italien à écrire ces quelques lignes. Les coups de coeur et de masse suivront. J'ajouterai quelques vidéos à mon retour et ferai la rédaction de mon livre durant l'automne. 

Merci de m'avoir suivi. En espérant que cet autre séjour en Suisse vous a donné le goût d'y venir à votre tour, à vélo, en MTB, en rando, en train, à pied ou en voiture. 

Demain, retour à la maison avec beaucoup de souvenirs en tête. 



vendredi 12 août 2016

Jour 14 - Filisur et Davos sous la pluie

Au lever, le temps est gris et il fait 8C. Belle matinée pour faire un transfert en train vers Davos par la ligne du Glacier Express (entre St-Moritz et Zermatt). Puisque le temps est beaucoup plus beau à Zermatt, ça donne le goût de demeurer dans le train.

Je quitte donc avec mon petit bonheur et mon sac à dos avec assez de vêtements pour trois saisons. Le premier transfert entre St. Moritz et Filisur prend une heure. Il y a 4 minutes pour transférer en direction de Davos. Puisque je veux voir absolument le très connu viaduc de Landwasser, je décide donc de faire l'aller-retour et prendre le prochain train pour Davos.

Il me reste donc 60 minutes top chrono pour faire l'aller-retour en vélo. La route est simple. Sortir du village, prendre la route régionale sur moins de deux kilomètres et ensuite emprunter un sentier de randonneurs qui mène sous le célèbre pont. L'autre solution était de demeurer dans le train en direction de Zermatt, prendre une photo à bord, descendre à la station suivante et revenir sur Filisur une heure plus tard.

J'opte pour la solution demandant le plus d'effort. Il faut descendre 123 mètres de dénivelé sur 3km pour joindre la base de la structure du pont. Ça c'est la partie facile et rapide. 




La hauteur de la structure est impressionnante. Il faut savoir que le train sort d'un tunnel avant de traverser ce viaduc qui est tout en courbe. Pour cette visite éclair, il ne manquait que le ciel bleu.


Après, il faut revenir sur ses pas en vélo sous la pluie et avec mon sac de 8kg dans le dos. J'ai fait l'aller-retour en 29 minutes incluant les pauses photos. Le plus long était de se faire sécher en arrivant à la station de train de Filisur avant d'embarquer à bord pour la prochaine destination.

Le prochain train me mènera à Davos Platz. Il aurait été facile et plus long de faire la distance à partir de Filisur mais le sentier que j'ai pris était fermé un peu plus haut pour cause d'éboulement. 

En arrivant à Davos, je fais rapidement le tour du centre de la ville sous la pluie et je me rends à mon hôtel en hauteur par rapport au petit centre-ville. J'essaie de trouver un restaurant mais tout semble être fermé. Il n'y a pas beaucoup d'action à Davos. 

Puisqu'il pleut et que les sommets sont sous d'épais nuages, j'improvise un circuit. Mes plans étaient d'aller rouler en hauteur pour avoir une vue sur la vallée tout en bas, alors se sera l'inverse. Je monte tout de même à 400 mètres plus haut en téléphérique à Ischalp à 1932m. Je décide donc de prendre un sentier qui mène vers Clavadel. Il s'agit d'un sentier de randonneurs sur lequel je vois des traces de vélo, donc ça doit être bon. 

Les vrais single trails partent du sommet à Jakobshorn à 2590 mètres. Mais ce sommet comme tous les autres au-delà de 2000 mètres sont dans les nuages et la visibilité est nulle. Une vérification des webcams aux sommets le confirme.

Le sentier choisi mènera encore plus haut à la limite de la couche nuageuse. Je rencontre aucun cycliste ni randonneur. La pluie en décourage plusieurs. 




Au croisement d'un chemin de montagne, je décide de descendre par cette route. Surprise, il y en a un qui est perdu. Il a laissé sa voiture et est probablement parti à pied voir si de plus haut, il pouvait voir la mer pour faire du surf. S'il m'avait attendu, je lui aurais répondu qu'il est très loin de l'océan et qu'il a du chemin à faire pour voir les premières vagues. Mais beau Defender 110 tout de même.


En redescendant, belle surprise même dans les nuages. Je suis tombé exactement (ou presque) à l'endroit où a été prise la photo de mon fond d'écran au bureau. Un heureux hasard, même si la visibilité n'y est pas. J'avais envoyé ma photo de fond d'écran à la vieille dame pour qu'elle m'indique d'où elle avait été prise à quelque part en Suisse. J'ai trouvé avant elle. Ce que l'on ne voit pas, ce sont les hauts sommets qui sont malheureusement dans les nuages. Magique. 



Je poursuis ma descente vers Clavadel et je décide de remonter la vallée de Sertigtal. La pluie tombe maintenant sous forme de bruine humide. Je suis mouillé autant à l'extérieur de mon GoreTex qu'à l'intérieur résultant de l'effort de la montée. Je change de direction pour couper au travers de la vallée pour remonter vers Glaris, mais la pluie fine m'oblige à redescendre sur Frauenkirch, vallée de mon fond d'écran. Pour m'y rendre, je vais prendre un chemin de montagne qui remonte pour mieux redescendre dans la vallée. 




Le tout est improvisé suivant mon GPS. Une fois dans le fond de la vallée, il y a une petite chapelle blanche qui ne demande que de la compagnie. J'irai prendre une pause avant de remonter sur Davos le long de la vallée. 


Signe que la pluie semble régulière à Davos, il y a un type d'arbres qui donnent comme fruits des parapluies. Il est possible de les cueillir lorsqu'ils sont mûrs et fermes. Il y a des rouges cerise, jaunes citron et oranges orange. Il faudra par contre grimper aux arbres puisque les fruits les plus accessibles ont déjà été cueillis par les passants. 




Vers 17h, je vais porter mon vélo à la gare. Je dois payer le retour vers SwissTrails. Je suis surpris, mais bon. Plus rien ne m'étonne avec toutes les réparations que j'ai faites. Sur le chemin du retour à pied, je fais mon repérage pour demain. Avec mes deux sacs à dos d'une tonne, vaut mieux prendre le bus pour parcourir les 2km que me séparent de la gare. 

Fait à noter à Davos, comme à Kingston, ici, ils roulent les trottoirs dès 18h. Il n'y a plus de vie et tout est fermé. Surprenant pour un vendredi soir. 

Davos marquait le dernier jour du séjour à vélo. Sur les 11 jours à vélo, 3 jours de pluies ont limité les déplacements (Vallée de S-Charl, St. Moritz et Davos. Le gel/froid et vents ont aussi limité mon aventure au Piz Umbrail et à St. Moritz bien que je me suis quand même aventuré dans les sentiers au sommet du Piz Nair.

Demain, retour sur Zurich pour flâner loin du Street Parade. 



jeudi 11 août 2016

Jour 13 - St. Moritz PanoramaTrail et Piz Nair

La journée s’annonçait très froide. Et ça été glacial.


La température s'est tenue au point de congélation jusqu'à 11h et à quelques degrés de plus le reste de la journée dans les hauteurs.


Aujourd'hui, 33km en MTB et plus de 2000 mètres de dénivelé cumulés auxquels il faut soustraire les deux montées cumulées en téléphériques de 1300 mètres, donc quelques 700 mètres de montée avec du jus de mollet et une température glaciale.

Le début de la journée commence à Celerina (1720m) à 4km de St. Moritz (1846m). Je monte en selle et je rejoins la télécabine un peu plus haut qui me mène à Marguns (2273m). À partir de ce point, il faut soit monter, ou redescendre vers Celerina. La journée commence, alors avec une montée pour me réchauffer, puisqu'il fait tout juste 3C, je décide de monter au lac Alv à 2525m. En quittant Marguns, j'installe mon stabilisateur pour ma GoPro, mais il refuse de fonctionner. En dessous de 10C, il se ferme automatiquement. J'utilise donc ma fixation rigide.

En hiver, il y a au moins 3 télésièges qui permettent aux skieurs d'atteindre différents sommets à partir de Marguns. En été, il n'y a que deux sentiers qu'il faut monter soit à pied, soit en vélo. Je monte avec quelques arrêts photos tout en me demandant pourquoi je fais cette montée par un temps si glacial. Pour le paysage. Je suis habillé avec mon kit de ski de fond (trois épaisseurs) et ma tuque sous mon casque. Il faut demeurer au chaud. 

Arrivé au lac Alv, c'est magnifique. On peut voir par temps clair, de l'autre côté de la vallée, les sommets Bernina (4049m), Palu (3900m), Roseg (3937m), Zupo (3996m), Argient (3945m), Crast' Aguzza (3854m) pour ne nommer que ceux-ci. Une photo à contre soleil ne rend pas bien la vue.


Autour du lac, il y a deux coureurs qui s’entraînent sous la supervision d'un coach. Je vais également voir quelques coureurs qui s’entraînent dans les sentiers, certainement pour le marathon enduro en altitude de St. Moritz le weekend prochain. J'ai d'ailleurs rouler sur certaines parties déjà marquées et je peux confirmer que se sera toute une course.

Je fais le tour du lac pour différents points de vue. Il faut bouger, parce que la montée a réchauffé non seulement les mollets, mais à l'arrêt je gèle naturellement comme en ski de fond. 



Depuis Marguns, je roule sur la PanoramaTrail. Je pensais qu'elle était relativement au même dénivelé mais dès le départ, c'est 6km de montée sans plat de 300 mètres. En quittant le lac Alv, il faut monter encore pour enfin redescendre à Corviglia à 2486 mètres. Ce point est le départ en téléphérique pour rejoindre Piz Nair à 3057 mètres. Trop froid pour y monter. Je dois trouver un endroit pour me réchauffer. 





J'arrive au Home of Quattro, un lounge pour se réchauffer. En effet, Audi commandite les descentes de la coupe du monde de ski alpin à St. Moritz. L'endroit est très chic, très simple. Il est tout juste 11h. Trop tôt pour faire le plein d'énergie, mais je prends un chocolat chaud pour me réchauffer devant le foyer. Ça sent vraiment le ski alpin, même si on est encore en août.


En sortant, je trouve un sentier réservé aux MTB, un single trail qui mène à Trutz (2212m) en passant par Alp Giop. Il faut monter quelques 30 mètres pour rejoindre la clôture qui marque le point de départ du sentier. Il faudra encore monter plus haut avant de réellement faire de la descente.


C'est le plus beau sentier de descente que j'ai fait durant ce séjour. Avec toutes ses courbes travaillées, ça descend pendant 6 à 8km. À certains endroits, je me permets de prendre de la vitesse pour prendre les courbes très inclinées, à d'autres, les deux mains sur les freins tellement c'est serré ou pentu.



Cette descente permet de joindre Trutz. Deux vététistes croisés sur ce sentier me suggèrent de luncher à Trutz, moins cher qu'au restaurant suivant qui est un cinq étoiles courus, el paradiso. 


Après le plein d'énergie, je poursuis la route sur la panoramatrail jusqu'à Alp Suvretta (2211m). Il n'y a qu'une étable de montagne vide et sans vie puisque les bêtes sont plus haut dans les alpages. À partir de ce point, il y a trois options: descendre vers Champfer (1825m), monter au Passo Suvretta (2615m) ou revenir sur mes pas pour d'autres options. Le plus simple est de descendre vers Champfer sur un sentier sans obstacle. La montée vers le col représente un défi important et fort probablement beaucoup de secteurs qui doivent se faire à pied, il s'agit d'un sentier de randonneurs. 


J'opte pour avoir plusieurs choix et je reviens sur mes pas. Il faudra descendre sur el paradiso et remonter sur Trutz et après me diriger vers Signal (2130m) qui est le point d'arrivée d'un télésiège. Je poursuis vers Chantarella (2005m) où se trouve un funiculaire qui fait le lien entre St. Moritz et Corviglia. Je le prends donc pour rejoindre Corviglia où d'autres choix de sentiers de MTB prennent départ à cette hauteur.

J'étudie la carte simplifiée des sentiers et je décide de monter au sommet du Piz Nair. Il y a deux sentiers de vélo qui partent du sommet pour revenir sur Corviglia, à partir d'où je pourrais poursuivre sur un sentier de descente de MTB. Je monte. À 2800 mètres, on voit le départ du slalom géant pour la descente masculine. C'est très à pic et sans la neige, c'est doublement impressionnant avec tout ce roc.

Arrivé au sommet du Piz Nair à 3057 mètres, il est encore possible de monter une cinquantaine de mètres pour atteindre un point 360 degrés. Avec mes souliers de vélo, je ne monte pas, la descente risque d'être plutôt dangereuse.

Comme les deux touristes au sommet, je prends en photo le symbole du Piz Nair, un bouquetin de montagne, que j'espère voir sur ma descente. Il fait quelques 2C au sommet. Photos des alentours et je descends et j'enregistre sur GoPro fixe. Plus bas, on peut voir le lac Alv visité ce matin. Dans la direction ouest, on voit les lacs Champfer, Suot et Silvaplana.



À première vue, ça ne représente pas de difficultés particulières. Erreur. Je commence lentement la descente et il faut demeurer dans la trace des randonneurs très étroite. Pour faire un test, j'ai braqué la roue avant vers le haut et le sol était vraiment très mou et friable. Donc si je sors du sentier vers le vide, je risque de faire une bonne glissade vers le bas. En me retournant, j'avais déjà descendu plus de 200 mètres et je ne voulais pas me taper la montée avec un vélo en cas de demi-tour. Je poursuis la descente et je mets les deux pieds au sol à certains endroits très accidentés. Ma première règle en MTB, prudence, surtout en solo au milieu des montagnes. Sur toute ma descente, j'ai croisé 3 randonneurs qui montaient et 4 vététistes qui m'ont dépassé, et pas mal plus vite que moi.


Sans m'en rendre trop compte, j'arrive au sommet du Passo Suvretta à 2615 mètres. Je rencontre un cycliste qui me dit que le sentier le plus facile à partir de ce point est de suivre la #671, toutefois, il faudra parcourir plus d'une trentaine de km en solo. Il est déjà 14h30 et ce n'est pas une bonne idée. Lui, il descend vers Alp Suvretta où j'étais plus tôt. 


Je veux bien le suivre, mais il file comme une balle. Je le perds de vue qu’après 20 minutes. Règle numéro 1, prudence. À certains endroits, ça roule bien, mais pour la majorité de la descente, il s'agit d'un sentier de randonneurs très accidenté. 


Je savais dès le jour 1 à vélo que je n'avais pas le bon vélo. Trop petit, roues de 26po ne permettant pas le meilleur passage d'obstacles, géométrie non adéquate pour la descente, tige de selle qui descend sans arrêt et j'en passe. Depuis Piz Nair, le frein arrière cri et fait écho dans la vallée. C'est signe qu'il est usé à l'acier. Fini en bon français. À un endroit, la vitesse de descente est moins sous contrôle, et ce qui devait arriver, arriva. Je suis passé par-dessus le vélo. J'ai atterri dans un gros tas de fumier tout chaud face première. Ah, la chaleur naturelle de la montagne. Le vélo a suivi puisque je suis clippé. 

En réalité, je ne suis pas atterri au chaud. Il y avait bien une vingtaine de spectateurs, des quadrupèdes occupés à ruminer. J'ai amorti le choc avec un bras et un pied. Résultat, plus de peur que de mal. Le reste de la descente jusqu'à Alp Suvretta se fera avec beaucoup plus de précaution et moins vite et je marcherai plusieurs secteurs accidentés. Les rares parties roulantes ont permis de sauver que quelques minutes.



Arrivé à Alp Suvretta, je connaissais le sentier pour le retour à St. Moritz vers 17h45. Mon frein arrière indiquait clairement ma présence en ville. Je téléphone SwissTrail pour avoir un endroit pour réparer le frein. Il me retourne à Celerina. Il m'en coûtera 50CHF pour changer les deux plaquettes usées.


Hier en visitant St. Moritz, j'avais vu plus haut dans la ville un édifice que se démarquait des autres par son architecture. Je suis passé devant par hasard sur ma descente. 


De plus, j'ai croisé qu'une seule et unique Ferrari à St. Moritz. Je pensais bien en voir autant qu'à Zurich ou Genève, mais ce n'est pas le cas. Et il ne s'agit pas de la meilleure, mais bon, c'est une Ferrari 456 à moteur V12.


Parlant de Ferrari, vu dans le journal local.


J'ai aussi croisé une édition spéciale du Land Rover Defender 110 dont la production s'est terminée le 29 janvier dernier après 68 années de production et cinq évolutions. Cette "Heritage Edition" en Grasmere Green a été fabriqué qu'à 400 unités et le propriétaire de cet hôtel en a acheté deux. Lorsqu'il a déposé ses clients à la gare, je me suis permis de lui parler un peu. Il m'a resalué en soirée lorsque je l'ai croisé près de mon hôtel.


Demain matin, je vais savoir si j'aurai ou non des courbatures suite à ma chute. De plus, il annonce une journée pluvieuse sur Davos. Il se pourrait que ma dernière journée en MTB soit écourtée plus vite que prévu. Je visiterai Davos en vélo avant de le rendre à SwissTrail en meilleur état que je l'ai eu il y a 11 jours.