mardi 2 août 2016

Jour 1 - Appenzell et St. Gall

En atterrissant à Zurich à 6h15, il faisait déjà 18C et l'intérieur de l'aéroport n'avait pas eu le temps de se rafraîchir durant la nuit. Il faisait une chaleur soutenue par un taux d'humidité élevé. Billet de train en main, carte SIM acheté pour pouvoir rédiger une partie de mon texte en route, j'ai pris la direction d'Appenzell sur le train de 8h21. La précision des trains ici est aussi juste qu'une montre Suisse.

En train pour Appenzell, le paysage de l'Alpstein et le sommet du Santis peuvent se voir de très loin. Le sommet du Santis passera de gauche à droite du train suivant le tracé sinueux entre vallées et villages. À quelques endroits, le Santis a encore des traces de neige au sommet. 






Aujourd'hui, la température est excellente et le ciel d'un bleu photographique. J'arrive un peu avant 10h30 à la gare Appenzell. Avant de prendre la direction du cœur du village, je m'arrête acheter deux bouteilles d'eau. Le SUV a besoin de boire. Je pensais que j'avais une bonne marche entre la gare et mon hôtel, mais seulement 300 mètres les séparent. Puisque ma chambre ne sera pas prête avant 15h, je dépose mon bagage et je pars arpenter le village. Il me faudra autant de temps que celui qui me sépare de la gare. 

Appenzell est tout petit. L'attraction principale est les maisons peintes de couleurs multiples spécifique de la région. Ça me rappelle Interlaken (village de Bonigen). Cette ruelle piétonnière s'étend sur moins de 200 mètres. On y fait vite le tour. Il y a un charme particulier toutefois j'aime mieux les maisons isolées en montagne qui demeurent encore l'image typique que l'on a de la Suisse. 




Alors que j'étais assis à l'ombre, un peu avant midi, la propriétaire de l'hôtel est sortie faire ses courses. En me voyant, elle m'a offert ma chambre. Je suis donc retourné avec elle régler la paperasse. Je pouvais enfin prendre une douche, me changer et décider de ce que j'allais faire pour l'après-midi. 

Appenzell étant visité, mon couteau Victorinox étant acheté, j'ai décidé de me rendre à St. Gall pour voir la bibliothèque de l'Abbaye de St. Gall. Il faut plus de 40 minutes pour faire la distance en train et 15 minutes de marche pour s'y rendre. Je m'installe un peu somnolent devant l'Abbaye pour le lunch sur une terrasse sous un soleil de plomb. Il fait déjà plus de 30C. Il faut dire au passage que puisque je n'ai pas dormi dans l'avion, ça fait déjà plus de 26hr en ligne que je suis debout. La visite de la bibliothèque de l'Abbaye de St. Gall sera vite faite et retour à Appenzell prendre une autre douche. Il a fait très chaud et ajouté au manque de sommeil, fait en sorte que mon système est très au ralenti. 


L'architecture de la bibliothèque est surprenant bien préservée. Tous les livres sont conservés dans un état impeccable. On y apprend l'origine du mot Abracadabra et on y découvre la calligraphie de l'époque. Aucune photo admise, donc il faut faire le plein d'image dans sa mémoire interne. En sortant, il faut remettre les pantoufles qui servent à préserver les boiseries du plancher qui craquent sous nos pas.





Au retour, le Santis se voile lentement. Je m'installe à l'ombre pour commencer à rédiger cette journée quand une famille francophone s'installe à mes côtés. Les écoutant commenter en français et voyant que je comprenais leurs propos, je leur dis que je viens du Canada, en fait de Montréal. En échangeant avec eux, j'apprends qu'ils sont de la région de Genève et qu'ils ont une résidence secondaire dans la région de Zermatt. Ils ont visité le Canada à trois reprises sans jamais avoir été au Québec. Monsieur m'invite à prendre un verre et l'on échange tous ensemble le temps qu'une averse passe juste au-dessus d'Appenzell, sans trop nous toucher. Les sujets sont variés : la Suisse, le Canada sauvage, nos visites respectives, blanche neige, la campagne et les montagnes en Suisse, la Suisse à vélo, les Rocky Mountains, et j'en passe. Belle rencontre, salutations à Ralph, Murielle et les enfants. Si vous passez par Montréal, me faire signe. 

L'averse annonce un changement dans le ciel. Le Santis s'est couvert d'un gris orageux. Appenzell a été épargné, mais ceci confirme le mauvais temps pour demain. Si l'orage persiste, il faudra changer les plans. Une chose est sure, Aescher demeure dans les plans, même s'il s'agit d'un aller-retour demain après-midi.



Fait surprenant un samedi soir d'été en me rendant souper, la rue principale du village est déserte, et il n'était que 19h30.



Au retour du souper, première brassée de lavage et préparation du sac pour la randonnée de trois jours. Demain au lever, il faudra certainement revoir mes plans. Les orages au sommet pourraient annuler mon ascension au Santis via Aescher et Meglisalp.

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Sous la pression : je prends l'habitude d'acheter ma mousse à rasage une fois arrivée. L'an dernier, tonton me disait que je pouvais la traîner dans mes valises puisqu'il n'y avait aucun risque. Devinez quoi ? Le contenant sous pression a explosé dans mon sac à dos. Ou bien c'est sous la mauvaise manipulation de mon sac qui s'est retrouvé pressé comme un citron. Toujours est-il que le contenu s'est vidé. Une chance que je l'avais mise dans le compartiment du bas, les dégâts furent limités. 

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Le vote des femmes : Saviez-vous qu'à Appenzell, les femmes n'ont pas le droit de vote aux élections régionales et que le vote se fait une fois l'an sur la place publique à main levée. Il s'agit d'une vieille tradition encore conservée qu'à Appenzell. Les femmes ont toutefois droit de vote aux élections fédérales. 

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Les cloches et carillons résonnent encore à la campagne pour indiquer l'heure, et quelques églises indiques aussi les quinzaines. Jamais besoin de montre ici, je les laisse d'ailleurs à la maison, je suis quand même en vacances et sans horaire fixe.


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