vendredi 12 août 2016

Jour 14 - Filisur et Davos sous la pluie

Au lever, le temps est gris et il fait 8C. Belle matinée pour faire un transfert en train vers Davos par la ligne du Glacier Express (entre St-Moritz et Zermatt). Puisque le temps est beaucoup plus beau à Zermatt, ça donne le goût de demeurer dans le train.

Je quitte donc avec mon petit bonheur et mon sac à dos avec assez de vêtements pour trois saisons. Le premier transfert entre St. Moritz et Filisur prend une heure. Il y a 4 minutes pour transférer en direction de Davos. Puisque je veux voir absolument le très connu viaduc de Landwasser, je décide donc de faire l'aller-retour et prendre le prochain train pour Davos.

Il me reste donc 60 minutes top chrono pour faire l'aller-retour en vélo. La route est simple. Sortir du village, prendre la route régionale sur moins de deux kilomètres et ensuite emprunter un sentier de randonneurs qui mène sous le célèbre pont. L'autre solution était de demeurer dans le train en direction de Zermatt, prendre une photo à bord, descendre à la station suivante et revenir sur Filisur une heure plus tard.

J'opte pour la solution demandant le plus d'effort. Il faut descendre 123 mètres de dénivelé sur 3km pour joindre la base de la structure du pont. Ça c'est la partie facile et rapide. 




La hauteur de la structure est impressionnante. Il faut savoir que le train sort d'un tunnel avant de traverser ce viaduc qui est tout en courbe. Pour cette visite éclair, il ne manquait que le ciel bleu.


Après, il faut revenir sur ses pas en vélo sous la pluie et avec mon sac de 8kg dans le dos. J'ai fait l'aller-retour en 29 minutes incluant les pauses photos. Le plus long était de se faire sécher en arrivant à la station de train de Filisur avant d'embarquer à bord pour la prochaine destination.

Le prochain train me mènera à Davos Platz. Il aurait été facile et plus long de faire la distance à partir de Filisur mais le sentier que j'ai pris était fermé un peu plus haut pour cause d'éboulement. 

En arrivant à Davos, je fais rapidement le tour du centre de la ville sous la pluie et je me rends à mon hôtel en hauteur par rapport au petit centre-ville. J'essaie de trouver un restaurant mais tout semble être fermé. Il n'y a pas beaucoup d'action à Davos. 

Puisqu'il pleut et que les sommets sont sous d'épais nuages, j'improvise un circuit. Mes plans étaient d'aller rouler en hauteur pour avoir une vue sur la vallée tout en bas, alors se sera l'inverse. Je monte tout de même à 400 mètres plus haut en téléphérique à Ischalp à 1932m. Je décide donc de prendre un sentier qui mène vers Clavadel. Il s'agit d'un sentier de randonneurs sur lequel je vois des traces de vélo, donc ça doit être bon. 

Les vrais single trails partent du sommet à Jakobshorn à 2590 mètres. Mais ce sommet comme tous les autres au-delà de 2000 mètres sont dans les nuages et la visibilité est nulle. Une vérification des webcams aux sommets le confirme.

Le sentier choisi mènera encore plus haut à la limite de la couche nuageuse. Je rencontre aucun cycliste ni randonneur. La pluie en décourage plusieurs. 




Au croisement d'un chemin de montagne, je décide de descendre par cette route. Surprise, il y en a un qui est perdu. Il a laissé sa voiture et est probablement parti à pied voir si de plus haut, il pouvait voir la mer pour faire du surf. S'il m'avait attendu, je lui aurais répondu qu'il est très loin de l'océan et qu'il a du chemin à faire pour voir les premières vagues. Mais beau Defender 110 tout de même.


En redescendant, belle surprise même dans les nuages. Je suis tombé exactement (ou presque) à l'endroit où a été prise la photo de mon fond d'écran au bureau. Un heureux hasard, même si la visibilité n'y est pas. J'avais envoyé ma photo de fond d'écran à la vieille dame pour qu'elle m'indique d'où elle avait été prise à quelque part en Suisse. J'ai trouvé avant elle. Ce que l'on ne voit pas, ce sont les hauts sommets qui sont malheureusement dans les nuages. Magique. 



Je poursuis ma descente vers Clavadel et je décide de remonter la vallée de Sertigtal. La pluie tombe maintenant sous forme de bruine humide. Je suis mouillé autant à l'extérieur de mon GoreTex qu'à l'intérieur résultant de l'effort de la montée. Je change de direction pour couper au travers de la vallée pour remonter vers Glaris, mais la pluie fine m'oblige à redescendre sur Frauenkirch, vallée de mon fond d'écran. Pour m'y rendre, je vais prendre un chemin de montagne qui remonte pour mieux redescendre dans la vallée. 




Le tout est improvisé suivant mon GPS. Une fois dans le fond de la vallée, il y a une petite chapelle blanche qui ne demande que de la compagnie. J'irai prendre une pause avant de remonter sur Davos le long de la vallée. 


Signe que la pluie semble régulière à Davos, il y a un type d'arbres qui donnent comme fruits des parapluies. Il est possible de les cueillir lorsqu'ils sont mûrs et fermes. Il y a des rouges cerise, jaunes citron et oranges orange. Il faudra par contre grimper aux arbres puisque les fruits les plus accessibles ont déjà été cueillis par les passants. 




Vers 17h, je vais porter mon vélo à la gare. Je dois payer le retour vers SwissTrails. Je suis surpris, mais bon. Plus rien ne m'étonne avec toutes les réparations que j'ai faites. Sur le chemin du retour à pied, je fais mon repérage pour demain. Avec mes deux sacs à dos d'une tonne, vaut mieux prendre le bus pour parcourir les 2km que me séparent de la gare. 

Fait à noter à Davos, comme à Kingston, ici, ils roulent les trottoirs dès 18h. Il n'y a plus de vie et tout est fermé. Surprenant pour un vendredi soir. 

Davos marquait le dernier jour du séjour à vélo. Sur les 11 jours à vélo, 3 jours de pluies ont limité les déplacements (Vallée de S-Charl, St. Moritz et Davos. Le gel/froid et vents ont aussi limité mon aventure au Piz Umbrail et à St. Moritz bien que je me suis quand même aventuré dans les sentiers au sommet du Piz Nair.

Demain, retour sur Zurich pour flâner loin du Street Parade. 



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